DOSSIER : La Confession
La préparation de la confession
Il ne saurait y avoir de confession sérieuse sans cette préparation que l'on
appelle
examen de conscience dont on attend la grâce de la contrition.
L'examen de conscience
- permet de se mieux connaître soi-même,
- permet de découvrir des péchés auxquels on ne pense jamais,
- permet de mieux orienter nos efforts et de mieux prendre des résolutions,
- permet de mieux se confesser et de tirer davantage de grâces de la
confession.
L'examen de conscience se fait avant la confession, à l'église, ou chez soi, seul
et dans le silence selon les conseils du Seigneur :
Pour toi lorsque tu prie,
entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans ce
qui est secret, et ton Père qui voit ce qui est secret, te le revaudra
(Saint
Matthieu VI 6).
Il faut d'abord, prier pour demander l'aide de Dieu afin de bien chercher nos
péchés, condition indispensable pour faire une bonne confession.
Ainsi donc, lorsque vous serez seul et parfaitement tranquille, sûr de n'être pas
dérangé, vous vous mettrez à genoux devant un crucifix, vous fermerez les
yeux puis :
- vous ferez lentement le
Signe de la Croix
;
- vous réciterez le
Je confesse à Dieu
;
-
après un court temps de silence vous réciterez le Notre Père, le Je vous salue Marieet le
Je crois en Dieu.
Après cela, vous lierez (ou vous inventerez) une prière pour demander au
Seigneur de vous aider à examiner votre conscience et de vous donner la grâce
d'une bonne confession :
Seigneur, aidez-moi à connaître mes péchés, éclairez-moi, ouvrez mes yeux,
éloignez de moi le démon qui me cache la vérité, aidez-moi à connaître ce que
j'ai fait contre vous, contre mon prochain et contre moi-même. Montrez-moi
que j'ai péché par des actions mauvaises et méchantes, par des paroles
déshonnêtes et fausses, par des pensées inconvenantes... Montrez-moi mes
oublis et mes omissions à faire et à dire le bien. Seigneur, mettez en moi la
grâce de regretter sincèrement le mal que j'ai fait et l'omission du bien. Faitesmoi
la grâce de la contrition par amour de Vous, d'une franche et bonne
confession et d'une sincère réparation.
O Marie, Mère de Dieu et ma Mère, en vertu de ce tendre et fidèle amour avec
lequel Jésus, attaché à la Croix, vous a confiée à saint Jean, je me confie à
vous. Je vous supplie de veiller sur moi, de m'assister et de ne pas me quitter
pendant que j'examine ma conscience.
Mon bon ange gardien, à qui la divine Providence m'a confié, je regrette de
n'avoir pas été assez attentif à vos inspirations ; je vous demande,
aujourd'hui, de m'éclairer, de me protéger, de me diriger et de me gouverner,
pour que je fasse un bon examen de ma conscience.
Après cette prière, vous pouvez commencer à
examiner votre conscience.Il est nécessaire de vous munir d'un papier et d'un crayon et d'écrire vos péchés
comme ils viennent.
Ensuite, vous pourrez rédiger votre confession avec ordre (péché contre Dieu,
contre le prochain, contre vous-même). Vous commencerez par écrire la date
(approximative) de votre dernière confession et vous ajouterez :
- si elle a été bien faite ou non,
- si elle a été bien préparée ou non,
- si vous y avez caché ou non quelque chose volontairement ou
involontairement,
- si vous avez bien fait pénitence,
- si vous avez tenu votre résolution,
- si vous avez ou non tenu compte de ce que le prêtre vous a dit en confession.
Seigneur Jésus, pour accomplir convenablement mon pélerinage sur le
tombeau des apôtres, j'ai décidé de venir confesser mes péchés pour obtenir
votre pardon. Tel que j'aimerais me présenter devant vous à la fin de ma vie
terrestre, je souhaite me tenir maintenant devant vous et, par la sainte
communion, je veux vous recevoir, dans un coeur purifié et décidé à vous
aimer.
En commençant mon examen de conscience, je vous supplie de me
communiquer vos grâces : donnez-moi votre lumière pour que je connaisse
bien mes fautes, donnez-moi votre amour pour que je lés déplore avec une
véritable contrition, donnez-moi votre vérité pour que je les accuse avec
humilité et sans détour, donnez-moi votre force pour que fasse une sincère
pénitence et une vraie réparation. Parce que je sais combien j'ai besoin d'être
purifié et fortifié, j'implore votre pardon et je m'engage, autant que je le puis,
avec le secours de votre sainte grâce, d'user de toutes les ressources de ma
nature pour être converti et changer de vie afin de la rendre conforme à la
vôtre.
Il m'arrive souvent de prendre certaines résolutions, mais le temps passe si
vite que je me présente devant vous en ayant à peine esquissé les efforts et
les oeuvres que je m'étais proposé. Je vous demande pardon pour n'avoir pas
prié comme je l'avais résolu, pour n'avoir pas accompli les sacrifices que
j'avais décidés, pour n'avoir pas fait les charités que j'avais promises. Outre
que je n'ai pas fait les pénitences que je voulais m'imposer au regard de mes
fautes passées, je n'ai pas réparé toutes les injustices dont j'étais l'auteur et je
n'ai pas réformé les habitudes qui m'éloignent de vous. En réparation, je
m'attacherai à faire ce qui a manqué, de sorte qu'à l'offertoire de la messe, je
puisse vous offrir mon observance attentive, mes exercices de piété et mes
mortifications.
Vous voulez, Seigneur, que je vous aime de tout mon coeur et que j'observe
fidèlement vos commandements, mais je suis tellement soucieux des biens et
des jugements du monde, j'ai tellement peur de ce que pourraient penser de
moi mes contemporains, que je vous aime mal, souvent après les autres et
même après les choses. Je détermine trop rarement mes paroles et mes
actions en fonction de votre gloire, j'invoque trop rarement votre secours
avant de parler ou d'agir. Je vous aime si peu que je n'ai jamais sérieusement
pris la résolution de vous consacrer une partie précise du temps que vous me
donnez, en revanche, pour mon travail comme pour mes loisirs, mes activités
et mes repos sont calculés et prévus. Je vous demande l'éternité bienheureuse
mais, chaque semaine, je ne vous donne qu'avec parcimonie quelques instants
de piété. Ayant fait de mon travail une sorte de dieu jaloux, seul règlement
incontournable de ma vie, j'en prends souvent prétexte pour éviter de
participer à la prière publique autrement que quand j'y suis obligé.
Par grâce, je crois, mais je ne donne pas une adhésion ferme aux vérités que
vous nous avez révélées et que l'Eglise enseigne. Comment le ferai-je, puisque
je prends trop peu soin de ma formation chrétienne ? Je suis médiocrement
attentif à votre Parole que j'écoute sans recueillement et que je ne lis ni ne
médite assez souvent ; non seulement je ne m'impose pas de fortifier ma foi
par des lectures ou des instructions religieuses, mais il m'arrive de lire et
d'écouter des choses que je sais nuire à ma foi. Mes lectures spirituelles sont si
faibles que je n'ai même pas lu entièrement les feuilles que l'on met à ma
disposition. Je vous demande régulièrement les dons de sagesse, d'intelligence
et de conseil, mais je ne me donne pas les moyens de connaître votre
enseignement.
Quant à déclarer ma foi chrétienne, faisant fi du don de force que m'accordez,
je préfère me réputer trop faible, et après avoir abandonné le discours, en
raison de mes faibles lumières, je ne montre plus l'exemple. Dans ma vie
privée, comme dans ma vie publique, mes actes ou mes paroles, calquées sur
ceux des autres, ne témoignent pas que j'appartiens au Christ. Comment le
ferai-je puisque je ne prends pas soin de ma prière ? La prière du matin,
pourtant si courte et si simple, m'est devenue un tour de force inhabituel. Ma
prière du soir est trop souvent une routine externe où je ne cherche pas un
entretien avec vous, en esprit et en vérité. J'ai perdu l'habitude de vous
remercier pour vos bienfaits que je ne cherche d'ailleurs pas à voir, de vous
demander pardon pour mes fautes que je ne cherche d'ailleurs pas à
connaître, d'invoquer votre secours et de prendre chaque jour une résolution
précise, possible et utile à ma conversion. Je pense rarement à vous offrir mon
travail, mes joies et mes souffrances ; j'ai trop peu recours à vous dans les
difficultés, les dangers et les tentations. Je vous demande régulièrement le
don de piété mais je ne me donne pas les moyens de m'affermir dans la
prière.
Je n'ai pas pour vous les attentions que je devrais avoir. Comment les auraisje,
puisque je n'ai guère de considération pour votre présence en moi ?
L'orgueil me fait regarder les petits actes de piété comme des enfantillages
parce que je n'ai pas l'humilité pour m'y plier. Il m'est arrivé de dire votre nom
sans amour et sans respect, de plaisanter sur les choses saintes, de traiter
avec mépris les petites oeuvres de piété, de ne m'être pas tenu dans les église
avec toute la décence qui convient. J'ai parfois manqué de respect et de
dévotion envers la Vierge Marie et envers les saints. Ma pratique religieuse est
strictement circonscrite à l'obligation ; je suis la messe distraitement, sans
chercher le sens des gestes et des attitudes, m'y refusant même, quelquefois.
Je me suis aussi parfois laissé aller à quelques superstitions et je n'ai pas
toujours fermement refusé la voyance, la magie et le spiritisme. Je vous
demande régulièrement le don de la crainte de Dieu mais je ne me donne pas
les moyens de fonder en moi le sens délicat de votre présence.
Je professe que j'appartiens à l'Eglise et je n'hésite jamais à exiger
impérieusement ses services, mais je n'en suis pas réellement le fils. Comment
le serai-je puisque je la considère plus comme une institution d'hommes que
comme l'épouse de Jésus Christ ? Je me réclame de notre Saint-Père le Pape,
mais je lis peu les textes qu'il nous donne, je discute parfois les règles morales
qu'il nous rappelle, je ne parle pas de lui avec le respect qui est dû au
Souverain Pontife, vicaire de Jésus-Christ et il m'arrive rarement de prier à ses
intentions et d'offrir pour lui mes peines et mes souffrances. Je dis que l'Eglise
est ma mère, mais, trop souvent, je la traite comme un service public qui doit
être à ma disposition. J'ai bien des difficultés à plier mon intelligence à
l'obéissance de la foi quand elle m'enseigne les vérités qu'elle a reçu de vous,
à plier ma volonté à l'observance des commandements quand elle m'invite à
ce que vous ordonnez, à plier mon coeur aux sacrements et aux sacramentaux
quand elle me transmet les grâces qu'elle reçoit de vous. Lorsqu'un ministre
de l'Eglise, en chaire, me donne des conseils, m'indique des moyens spirituels,
me montre les implications de ma foi, je suis prompt à soulever toutes les
impossibilités possibles et imaginables pour éviter de mon convertir. Enfin, je
réclame beaucoup des prêtres, mais je prie rarement pour eux et je ne
participe pas selon mes moyens aux besoins matériels de l'Eglise.
A la fin de votre examen de conscience, vous noterez votre (ou vos) résolution (s).
Ce travail fini, vous réciterez votre acte de contrition puis vous direz : Que
Dieu Tout-Puissant m'accorde le pardon, l'absolution et la rémission de mes
péchés ; puis vous ferez le Signe de la Croix.
Vous emporterez votre examen de conscience en confession ou vous en ferez
la lecture.
Après votre examen de conscience, vous pourrez écrire les questions de tous
ordres que vous souhaiterez poser au prêtre.
Comment examiner sa conscience
Proposition de traduction française du texte latin donné aux pages 116, 117,
118 & 119 du RITUEL ROMAIN DE LA PENITENCE, sous le titre APPENDIX III : SCHEMA
PRO CONSCIENCIAE DISCUSSIONE.
I. Le plan d'examen de conscience, ici proposé, sera complété et adapté selon
les conditions diverses de lieux ou de personnes.
II. Avant de recevoir le Sacrement de Pénitence, en faisant son examen de
conscience, il convient, avant tout, de s'interroger sur les points suivants :
1. Suis-je poussé à m'approcher du Sacrement de Pénitence par un désir
sincère de purification, de conversion, de renouvellement de vie et celui d'un
amour plus profond de Dieu, ou bien serait-ce pour moi comme un fardeau
dont je me charge le plus rarement possible ?
2. Ai-je oublié, ou ai-je tu de propos délibéré, dans mes confessions passées,
certains péchés graves (ou douloureux à avouer) ?
3. Ai-je accompli la pénitence qui m'a été imposée ? Ai-je réparé les injustices
dont j'ai été l'auteur ? Me suis-je proposé de réformer ma vie selon l'Evangile ?
Me suis-je appliqué à mettre en pratique mes résolutions ?
III. A LA LUMIERE DE LA PAROLE DE DIEU? QUE CHACUN EXAMINE SA VIE.
Le Seigneur dit : TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU DE TOUT TON COEUR, DE TOUTE TON
AME ET DE TOUT TON ESPRIT. (Saint Matthieu XXII 37).
1. Mon coeur est-il tourné vers Dieu de sorte que je l'aime en vérité plus que
tout, comme un fils aime son père, dans la fidèle observance de ses
commandements, ou bien suis-je plutôt soucieux des biens de ce monde ?
Dans l'action, mon intention est-elle droite ?
2. Ma foi en Dieu, qui nous a parlé par son Fils, est-elle solide ? Ai-je donné une
adhésion ferme à l'enseignement de l'Eglise ? Ai-je pris soin de ma formation
chrétienne, en étant attentif à la Parole de Dieu (dans l'Eglise) avec force et
sans crainte ? Me suis-je montré de bon coeur chrétien dans ma vie privée ?
Dans ma vie publique ?
3.
Ai-je ou non prié tous les matins et tous les soirs comme je le devais ? Ma
prière est-elle un véritable entretien d'esprit et de coeur avec Dieu ou bien une
simple routine externe ? Ai-je fait à Dieu l'offrande de mon travail, de mes
joies, de mes souffrances, de mes peines ? Ai-je recours à Lui dans les
tentations ?
4.
Ai-je envers le Nom de Dieu respect et amour, ou bien ai-je offensé Dieu par
le blasphème, par le faux-serment ou encore en usant de son Nom avec
inconvenance ? ai-je manqué de respect envers la Bienheureuse Vierge Marie,
les Saints ou les Anges ?
5.
Suis-je fidèle au Jour du Seigneur (le Dimanche) et aux fêtes de l'église en
prenant une part active, avec piété et attention, à l'assemblée liturgique et
particulièrement à la Messe ? Me suis-je soumis aux préceptes de la confession
annuelle et de la communion pascale ? Ai-je fait plus que ce qui est
obligatoire ?
6.
Aurais-je d'autres dieux, c'est-à-dire quelque chose (ou quelqu'un) en quoi je
me confie plutôt qu'en Dieu, comme les biens de ce monde, la richesse, la
superstition, le spiritisme ou d'autres pratiques absurdes de magie ?
IV. Le Seigneur dit
:
Tel est mon commandement : QUE VOUS VOUS AIMIEZ LES UNS LES
AUTRES COMME JE VOUS AI AIME
(Saint Jean XV 12).
1.
Ai-je un véritable amour de mon prochain, ou bien est-ce que je tire profit de
mes frères en me servant d'eux dans mon intérêt ? Ou en leur faisant ce que
je ne veux pas supporter de la part des autres ? Leur ai-je donné une grave
occasion de pécher par des propos ou des actes mauvais ?
2.
Examinez si, dans votre famille, grâce à votre patience et un véritable amour,
vous avez contribué au bien et au bonheur de tous les autres :
- les enfants obéissent-ils à leurs parents ? Leur témoignent-ils du respect ?
Leur viennent-ils en aide dans leurs besoins matériels et spirituels ?
- les parents se préoccupent-ils de l'éducation chrétienne de leurs enfants et
les soutiennent-ils de leur bon exemple et de leur autorité de parents ? Ne
lassent-ils pas leur enfants ?
- les époux sont-ils fidèles l'un à l'autre dans leur coeur et dans leur conduite
envers autrui ?
3.
Ai-je une part de mes biens pour ceux qui m'apparaissent plus pauvres ? En
ce qui dépend de moi, est-ce que je défends les opprimés ? Est-ce que je porte
secours aux malheureux ? Est-ce que je viens en aide à ceux qui sont dans le
besoin ? Ou bien ai-je eu du mépris pour mon prochain, surtout pour les
pauvres, les infirmes, les vieillards et les étrangers ?
4.
Dans ma façon de vivre, ai-je souvenir de la mission que j'ai reçue lors de
ma confirmation ? ai-je pris part aux oeuvres d'apostolat et de charité de
l'Eglise ? Ai-je apporté mon soutien à l'Eglise et au monde dans leurs besoins ?
Ai-je prié pour l'unité de l'Eglise ? Pour l'Evangélisation des peuples ? Pour la
sauvegarde de la paix et de la justice ? etc.
5.
Me suis-je soucié du bien et de la prospérité de la communauté humaine
dans laquelle je vis, ou bien suis-je dans la conduite de ma vie uniquement
préoccupé de moi-même ? Suis-je pour ma part et selon mes moyens attaché
à promouvoir la justice, l'honnêteté des moeurs, la concorde, l'amour dans la
société humaine ? Ai-je rempli mes devoirs civiques ? Acquitté le juste impôt ?
6. Dans mon travail ou ma fonction, suis-je juste, actif, honnête en
accomplissant avec amour ma tâche pour la société ? Ai-je donné aux ouvriers
et à ceux qui me servent un juste salaire ? Ai-je respecté mes promesses et
mes engagements ?
7. Ai-je accordé aux autorités légitimes l'obéissance et le respect qui leur sont
dus ?
8. Si quelque fonction ou quelque autorité m'ont été confiées, en fais-je
l'exercice dans mon propre intérêt ou pour le bien des autres, en esprit de
service ?
9. Ai-je respecté la vérité et la fidélité ou bien ai-je fait du tort à autrui par des
paroles trompeuses, des calomnies, des médisances, des jugements
téméraires ou par la violation du secret ?
10. Ai-je porté atteinte à la vie ? A l'intégrité physique ? A la réputation ? A
l'honneur ? Aux biens des autres ? Leur ai-je causé quelque dommage ? Ai-je
conseillé ou procuré l'avortement ? Ai-je entretenu de la haine pour quelqu'un?
Me suis-je séparé avec animosité, injures, désir de vengeance ? Par égoïsme,
me suis-je rendu coupable de négligence à témoigner de l'innocence de
quelqu'un accusé injustement ?
11. Ai-je volé du bien d'autrui ? Ai-je eu un désir désordonné et injuste, ou ai-je
causé quelque dommage aux biens d'autrui ? Me suis-je soucié de restituer le
bien d'autrui et de réparer les dommages commis ?
12. Si j'ai souffert quelques injustice, ai-je été par amour du Christ disposé à la
paix et à pardonner ou bien reste-t-il en moi de la haine et du désir de
vengeance ?
V. Le Seigneur dit : CELUI QUI AIME MES COMMANDEMENTS ET QUI LES GARDE, C'EST CELUI-LA
QUI M'AIME. (Saint Jean XIV 21).
1. Quelle est donc l'orientation profonde de ma vie? Suis-je entraîné par
l'espérance de la Vie Eternelle ? Ai-je veillé au progrès de ma vie spirituelle ?
Ai-je l'habitude de l'oraison ? De pieuses lectures ? De la méditation de la
Parole de Dieu ? De la fréquentation des sacrements ? De la mortification ? Me
suis-je attaché à vaincre mes défauts, mes tendances, mes affections
dangereuses ? Ai-je raison gardé dans le boire, le manger , Poussé par l'orgueil
et la vanité, me suis-je élevé en présence de Dieu avec du mépris pour
d'autres m'estimant supérieur à eux ? Ai-je imposé à d'autres ma seule volonté
en négligeant leur liberté et leurs droits ?
2. Quel usage ai-je fait du temps, des forces et de dons que j'ai reçus de Dieu
comme les talents de l'Evangile ? Tout cela me sert-il à me rendre de jour en
jour plus parfait ? Ai-je été oisif et paresseux ?
3. Ai-je supporté avec patience les souffrances et les adversité de la vie ?
Comment ai-je mortifié mon corps pour accomplir ce qui manque à la Passion
du Christ ? Ai-je observé la loi du jeûne et de l'abstinence ?
4. Ai-je gardé mes sens et tout mon corps dans la pudeur et la chasteté comme
le temple du Saint-Esprit appelé à la résurrection glorieuse et comme le signe
de l'amour fidèle de Dieu pour les hommes, signe pleinement manifeste dans
le sacrement de mariage ? Ai-je profané mon corps par la fornication,
l'impureté, des paroles ou des pensées inconvenantes, par des action ou des
désirs dépravés ? Me suis-je laissé aller à la sensualité , Me suis-je laissé aller
à la sensualité ? Ai-je l'habitude de lectures, de conversations, de spectacles
ou de divertissements opposés à l'honnêteté chrétienne et humaine ? Par le
désordre de ma conduite, ai-je entraîner autrui au péché ? Dans l'usage du
mariage, ai-je observé la loi morale ?
5.
Ai-je agi contre ma conscience par crainte ou par hypocrisie ?
6.
Ai-je toujours cherché à agir dans la vraie liberté des enfants de Dieu, selon
la loi de l'Esprit, ou bien, quelque passion demeure-t-elle en moi dont je suis
l'esclave.
Pour faire un examen de conscience on peut s'aider des commandements de
Dieu et de l'Eglise, les péchés capitaux, les vertus ou les béatitudes.
--------------------------------------------------------
COMMANDEMENTS DE DIEU
1. Tu adoreras un seul Dieu et tu L'aimeras plus que tout.
2. Tu ne prononceras le Nom de Dieu qu'avec respect.
3. Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
4. Tu honoreras tes parents.
5. Tu ne tueras pas.
6. Tu ne feras pas d'impureté.
7. Tu ne voleras pas.
8. Tu ne mentiras pas.
9. Tu n'auras pas de désir impur volontaire.
10. Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.
--------------------------------------------------------
COMMANDEMENTS DE L'EGLISE :
1. Tu sanctifieras les Dimanches et les fêtes d'obligation ou de précepte
(Noël, Pâques, l'Ascension, Pentecôte, l'Assomption, la Toussaint).
2. Tu participeras à la Messe tous les Dimanches et fêtes d'obligation ou de précepte.
3. Tu te confesseras au moins une fois l'an (avant Pâques).
4. Tu communieras chaque année à Pâques.
5. Tu jeûneras aux jours fixés par l'Eglise (Mercredi des Cendres et Vendredi Saint).
6. Tu feras abstinence aux jours fixés par l'Eglise (les vendredis et le Mercredi des Cendres).
7. Tu payeras les dîmes dues à l'Eglise (denier du culte, casuel, honoraires de Messe, quêtes).
--------------------------------------------------------
LES PECHES CAPITAUX
1. l'ORGUEIL
. l'ambition
. la présomption
. la vaine gloire
2. l'AVARICE
. injustice
. tromperie
. vol
. trahison pour des biens
. endurcissement du coeur envers les pauvres
. inquiétude de l'esprit
. oubli de Dieu et de l'éternité pour les biens de ce monde
3. la LUXURE
. impureté de pensée
. impureté d'action
. impureté de parole
. impureté de regard (images, films, lectures)
4. l'ENVIE et la JALOUSIE
. calomnie
. médisance
. délation
. trahison
. rivalité
. discorde
. haine
5. la GOURMANDISE
6. la COLERE
7. la PARESSE
--------------------------------------------------------
LES VERTUS :
I. les VERTUS THEOLOGALES
. la Foi
. l'Espérance
. la Charité (amour de Dieu, du prochain)
II. les VERTUS CARDINALES
. la prudence
. la justice
. la force
. la tempérance
III. les VERTUS opposées aux PECHES CAPITAUX
. humilité
. détachement
. chasteté
. charité (solidarité)
. tempérance
. patience
. courage
--------------------------------------------------------
LES BEATITUDES
1. Heureux les pauvres en esprit.
2. Heureux les doux.
3. Heureux les affligés.
4. Heureux ceux qui ont faim.
5. Heureux les miséricordieux.
6. Heureux les coeurs purs.
7. Heureux les artisans de paix.
8. Heureux les persécutés
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La confession
Quand arrive le moment d'aller vous confesser, prenez avec vous l'examen de
conscience que vous avez rédigé et rendez vous à l'église.
Allez d'abord vous recueillir devant le Saint-Sacrement où vous réciterez :
- l'acte d'Adoration,
- l'acte de Foi,
- l'acte d'Espérance,
- l'acte de Charité,
- le
Je confesse à Dieu,
- le
Notre Père,
- le
Je crois en Dieu,
- le
Je vous salue Marie.
Vous ferez ensuite une prière pour demander au Seigneur la grâce d'une bonne
confession en lui disant ce que vous attendez de son pardon, combien vous
regrettez vos fautes et ce que vous avez décidé de prendre comme résolution
(s).
A vous fontaine de miséricorde, ô Dieu, voici que je viens, moi pécheur ; daignez donc
me laver, moi impur. O soleil de justice, illuminez un aveugle. O médecin éternel,
guérissez un blessé. O Roi des rois, revêtez un dépouillé. O médiateur de Dieu et des
hommes, réconciliez un coupable. O bon Pasteur, ramenez un errant.
Accordez, ô Dieu, la miséricorde à un misérable, l'indulgence à un criminel, la vie à un
mort, la justification à un impie, l'onction de la grâce à un endurci.
O très clément, rappelez-moi quand je fuis, attirez-moi quand je résiste, relevez-moi
quand je tombe, soutenez-moi quand je marche. Ne n'oubliez pas quand je vous oublie,
ne m'abandonnez pas quand je vous abandonne, ne me méprisez pas quand je pèche. Car
en péchant, je vous ai offensé, mon Dieu, j'ai lésé mon prochain, je ne me suis pas
épargné moi-même.
J'ai péché, mon Dieu, par fragilité contre vous, Père tout-puissant, par ignorance contre
vous, Fils très sage, par malice contre vous, Esprit-Saint clément ; en tout cela je vous ai
offensé, Trinité sublime.
Ah ! malheureux, combien nombreuses et grandes, combien diverses ont été mes fautes !
Je vous ai abandonné, Seigneur, et devant votre bonté je le déplore, par un amour
mauvais, par une mauvaise crainte, et je préférai vous perdre que manquer de ce que
j'aimais ou affronter ce que je craignais. O mon Dieu, que j'ai fait de mal en parole et en
action, péchant secrètement, ouvertement et opiniâtrement !
Je vous supplie donc, eu égard à ma fragilité, de ne pas regardez à mon iniquité, mais à
votre immense bonté, et de remettre avec clémence ce que j'ai fait, me donnant la
douleur du passé et une efficace vigilance pour l'avenir. Amen.
Saint Thomas d'Aquin
Si vous devez attendre pour vous confesser, vous pouvez lire des passages de
l'Evangile ou des psaumes, mais vous devez absolument vous garder de
bavarder ou d'être distrait.
Arrivé devant le Prêtre, vous vous mettez à genoux et vous dites :
Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché.
Le Prêtre vous donne la bénédiction, vous faites le Signe de la Croix
puis vous récitez le Je confesse à Dieu :
Je confesse à Dieu Tout-Puissant,
je reconnais devant mes frères,
que j'ai péché en pensées, en paroles,
par actions et par omissions.
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie,
les Anges, tous les Saints et vous aussi, mon Père,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Vous dites depuis combien de temps vous ne vous êtes pas confessé puis vous
accusez vos péchés en lisant votre examen de conscience. Vous veillerez à
parler assez fort pour que le Prêtre vous entende et assez bas pour que
personne d'autre ne puisse entendre. Il est parfois utile de se situer (j'ai tel
âge, je suis marié, j'ai tant d'enfants, j'exerce telle profession, etc.) A la fin de
votre confession, vous ajouterez :
m'accuse encore de tous les péchés
que j'aurai pu oublier involontairement
et de tous ceux de ma vie passée ;
j'en demande pardon à Dieu,
et, à vous, mon Père,
pénitence et absolution si vous m'en jugez digne.
Vous écoutez alors les avis et les conseils du confesseur, vous répondez à ses
questions aussi exactement que possible ; vous pouvez aussi lui poser toutes
les questions que vous jugez utiles.
Au cas où le Prêtre ne vous aurait pas prescrit de pénitence vous la lui
demandez, puis vous récitez votre acte de contrition, que le Prêtre vous le
demande ou non :
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé
parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable
et que le péché vous déplaît ; je prends la ferme résolution,
avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser,
de faire pénitence et de mieux vivre à l'avenir.
Le Prêtre vous donne alors l'absolution et vous vous signez lorsqu'il trace le
Signe de la Croix :
Que Dieu Notre Père vous montre sa miséricorde ; par la mort et la
résurrection de son Fils, Il a réconcilié le monde avec Lui et il a envoyé l'Esprit-
Saint pour la rémission des péchés : par le ministère de l'Eglise, qu'Il vous
donne le pardon et la paix. Et moi, par son autorité, je vous pardonne tous vos
péchés au Nom eu Père et du Fils X et du Saint-Esprit.
Vous répondez : Amen.
Vous remerciez le Prêtre et vous vous retirez pour aller
La pénitence
La pénitence que le Prêtre vous a prescrite est à faire le plus tôt possible,
donc, logiquement, avant de quitter l'église (sauf avis contraire du confesseur
ou impossibilité).
Quoi qu'il en soit, après la confession, il est bon que vous retourniez devant le
Saint-Sacrement pour remercier le Seigneur et lui demander d'être gardé en
état de grâce. Après quoi, il est bon de prier pour le Prêtre qui vous a donné le
pardon de Dieu.
Seigneur,vous qui êtes la résurrection et la vie, je vous bénis de tout mon coeur
et je vous remercie pour la grâce que vous m'avez faite en me retirant de la mort
de mes péchés.
Je vous bénis de tour mon coeur et je vous remercie, non seulement pour m'avoir
accordé le pardon des péchés que j'ai commis par ma propre volonté, mais aussi
pour la protection par laquelle vous m'avez protégé de tous ceux que j'aurais pu
commettre.
Cependant, Seigneur, ma faiblesse implore encore votre grâce et votre
miséricorde : faites que je sache, chaque jour, examiner ma vie et y trouver les
raisons de vous demander pardon pour mes fautes et de vous rendre grâce pour
vos bienfaits ; faites que je trouve plus de satisfactions à faire votre sainte
volonté que dans je n'en ai trouvé dans les faux plaisirs que j'ai cherchés avec
tant d'ardeur ; soutenez-moi par votre main puissante afin de me garantir des
chutes auxquelles je suis sujet.
O Seigneur, envoyez en moi votre Esprit pour qu'il m'apprenne à choisir les
vérités que vous m'avez révélées, plutôt que mes propres raisonnements, à
observer les commandements que vous m'avez donnés, plutôt que ma propre
volonté, à recevoir les secours que vous m'avez préparés, plutôt que mes propres
remèdes. Pour ne pas succomber à la tentation, être délivré du mal et rester
pardonné, je veux sanctifier votre Nom par la conversion de mon coeur, faire
advenir votre règne par la conversion de mon intelligence, faire votre volonté par
la conversion de mes habitudes ; je veux recevoir le pain quotidien de votre grâce
et apprendre à pardonner.
Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu et ma Mère, je me réfugie en vous : protégezmoi,
instruisez-moi et guidez-moi. Selon le merveilleux exemple que vous nous
avez donné, apprenez-moi à ne plus considérer mes seuls intérêts mais à
connaître que le bien que fais et le mal que je souffre servent pour le salut du
monde.
Mon bon ange gardien, à qui la divine Providence m'a confié, éclairez-moi,
protégez-moi, dirigez-moi et gouvernez-moi, aujourd'hui, tous les jours de ma vie
et à l'heure de ma mort.